lundi 26 octobre 2020




Samedi 17 novembre 


Traversée tanne des trois Bétas - grotte de la Diau.                           ( Massif du Parmelan,  Haute-Savoie )


     Avec in alphabetical order : 

Flo Colinet, JJ Jouret, Rémy Helck et Chistophe Longin dit Christobal, du Spéléo Club d'Aubenas.
Plus Bastien Rodier et 5 de ses comparses en formation DE Spéléo.

J -1 : 

     Grand moment de solitude au domicile; j'essaie, à sec, de rentrer dans diverses combinaisons néoprène que Judi a fait ressurgir du temps de ma splendeur, de son garage.
Je sue, je râle, je me contorsionne mais ça y est, je vais enfin réaliser un fantasme qui me hante depuis que je fais de la spéléo ( date non communiquée pour ne pas casser le mythe ) : je vais enfin pouvoir aller à LA DIAU, bon Diau !

A la question :  Laquelle as-tu choisi ? Je répondrai benoitement: " Celle qui a bien voulu de moi ! "

     Il est  18h ce vendredi 17 novembre, nous chargeons tout notre bazar dans le Transporteur de notre JJ localement national à Villeneuve de Berg cave; et c'est parti pour 4 heures de route. J'ose à peine demander une pause pipi qui m'est gracieusement accordée et nous en profitons pour dévorer une banane tout en parlant du désastre écologique que représentent les bananes, mais là on a trop faim et c'est gratuit, ça vient de Béthanie alors c'est pas notre faute.

     Enfin, nous y sommes, à la sortie de cette fameuse traversée que je n'ai jamais réussi à réaliser : la Diau, ou l'Adiot, ou l'Adiau, on sait pas mais on s'en fout.
D'un geste conquérant, nous lançons la tente 2 secondes dans une nature incertaine  ( en prenant garde aux déjections des promeneurs ), et tentons vainement de faire réchauffer une soupe en brique avec un réchaud HS. Mais qu'à cela ne tienne, JJ va nous sauver et sortira le réchaud de sous terre, ouf, trop fort et surtout il le remettra dans le kit pour le lendemain.

     Nous faisons connaissance de nos camarades de galère, 6 personnes fort sympathiques en formation DE Spéléo. Nous déciderons de faire 2 groupes, eux et nous.




     La navette de voiture s'organise, j'ai particulièrement aimé le passage où mettant mes affaires sèches dans une voiture pour la sortie, on m'indique la présence de puces de lits dans le dit-véhicule. 
Après un fabuleux diner sous les étoiles, nous allons nous coucher. JJ décide de dormir dans son Transporteur car il avoue ronfler quelques fois, et nous dans la tente. J'avais peur d'avoir froid mais avec ma sous-combi, mes chaussettes de ski, 2 duvets et mon plaid Ikéa. Au milieu de mes 2 camarades, je suis comme un coq en pâte, enfin vu le contexte comme une poule au pot. Je pète rapidement de chaud. Pour dormir, il suffit juste de temps en temps de balancer quelques coups de pieds à droite, à gauche car il n'y a pas qu'un ronfleur dans l'équipe, en fait, mais on ne m'avait pas tout dit.

     Bien que réveillés à 5h40, contre 7h pour nos camarades, nous dirons poliment que nous ne brillerons pas par notre efficacité au démarrage. Les autres sont prêts en même temps que nous, et ça ne va pas s'améliorer dans la journée.
Nous partons avec une heure d'avance afin de rendre la descente dans la cavité plus fluide. La marche d'approche est grandiose,  on aurait presque envie de rester à l'extérieur ! 


     C'est pourquoi nous avons inconsciemment fait durer le plaisir. Nous avions un GPS mais on ne savait pas s'en servir alors nous nous sommes échauffés sur le lapiaz, à l'aube. Rémy a eu, quant à lui, les oreilles over réchauffées, en effet c'est lui qui avait le GPS en main !  
Nous finissons, à l'ancienne, par lire le descriptif, et oui il fallait y penser ! et partons à l'opposé pour retrouver nos copains qui sont partis 1h après, à l'entrée du trou. 


     Diplomatiquement, nous dirons également que l'équipement en technique de corde rappelable est à améliorer. Pour vous la faire courte, on se retrouve à ré-enquiter 2 longueurs de 65m pour un ressaut de 6 mètres ce qui parfait notre échauffement démarré sur les crêtes par des étirements pectoraux !
La descente s'effectue tant bien que mal dans les grands puits jusqu'à - 300 et des bananes ( ! ). 


     Nous déjeunons en bas et attendons nos camarades car on leur a laissé équiper la dernière cascade. Nous aurions mieux fait de tracer car visiblement, ils ont tout ré-équipé tellement on les a ébloui. Le civisme ne paye plus.

     Bref nous enfilons le haut de la néoprène ( après avoir bouffé, c'est encore pire ) afin d'attaquer la phase d'élimination des toxines : en effet ça ne sert pas à grand chose à part en baver davantage les 2 heures qui suivront dans des passages assez étroits et peu arrosés.
Enfin nous arrivons à la partie aquatique, nous nous mouillerons un peu plus mais le haut n'est franchement pas utile. 
Avec la marche d'approche, c'est vraiment le meilleur passage, même si à la longue tirer sur des chaines pour se maintenir hors de l'eau avec cette satanée néoprène commence à saouler. Mais c'est super. Dans ma tête c'est la méthode Coué, je vais bien, la femme est l'égal de l'homme, alors gnan gnan : shut up.



     Ca marche fort bien jusqu'à une pause pipi qui nous sera fatale: nous serons doublés par nos camarades mais nous sommes en fait près de la sortie et finissons la sortie ensemble. Je suggère aux acharnés de devant qu'il serait bon qu'ils apprennent à faire du feu pour leur formation mais ma proposition n'est hélas pas retenue. Il est 20h30, nous sommes dehors, il fait bon et le ciel est rempli d'étoiles ( séquence lyrique) , nous sommes heureux et n'avons perdu personne. Nous nous caillerons une bonne heure en attendant les dévoués qui sont allés rechercher la voiture à l'entrée pour faire la navette en sens inverse. Manque de pot, la tente est à l'entrée donc nous attendons. Rémy tentera bien de faire un feu avec du bois humide mais non, ça ne prendra pas.
Après avoir ingurgité une boite de raviolis ( mets succulent uniquement après une bonne sortie ), nous redéployons la tente pour un repos mérité agrémenté de quelques coups de pieds avant le départ du lendemain matin.
Nous croiserons des randonneurs qui viennent, masqués en voiture, pour balader en pleine nature, et on se fera un malin plaisir à simuler des quintes de toux avec notre look néandertalien.

     Bref une excellente sortie. Merci à mes camarades d'avoir porté les gros kits ( oui je vous les ai laissés pour pas que vous vous sentiez mal ) et de m'avoir attendue dans certains passages scabreux :  le grand écart en vieille néoprène, c'est moyen cool.

Bref c'était top, nom de Diau !

TPST: 8h30

Un grand merci à Bastien pour les photos.

Bizatous

                                                                            La flo

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