vendredi 7 juin 2019

Mercredi 5 juin


Grotte des Louanes n°1  ( Balazuc )

( Thierry, Pat )

     Sixième sortie pour Thierry dans ce petit trou qui ne se laisse pas faire pour arriver à en lever une topo exhaustive. Nous pensions, la dernière fois ( voir CR du 15 mai ) en avoir fini, mais de retour à la maison, je découvre sur l'ancienne topo schématique du SCAV une indication en tout petit : " vers puits de 19 m ". Ce qui ne manque pas de nous titiller car cela ne correspond à aucun des puits entrevus. 


L'ancienne topo du SCAV et son intrigante annotation.
     Afin d'en avoir le coeur net, étant bloqué au fond de mon lit, ce sera Thierry qui y retournera en solo la semaine suivante et réussira à trouver dans un recoin de la salle concrétionnée le départ indiqué qui nous avait échappé.

     Le soir même je recevais le bilan de ses investigations : 

      " En fait le départ est en hauteur mais bien caché car si c'est la même diaclase que le puits d'entrée une concrétion empêche d'y aller directement.  Suit une petite escalade et un méandre gratonneux bien ventilé  (aval) se terminant dans une micro salle concrétionnée. Précède une cheminée où un pas sur la coulée glissante m'a obligé à un lancer de corde ; arrivé en haut, un puits ! Mais la profondeur modeste fait que ce n'est pas le P19 : équipement puis arrivée dans une petite salle très concrétionnée et où la couleur blanche indique une fréquentation nulle ( pas depuis la 1ère ? ). C'est bouché par là et j'ai perdu le zef  ; en traversant le puits, j'arrive sur un toboggan à  équiper ! C'est quoi cette embrouille ?  J'utilise la corde du puits et le descends : en bas deux départs. D'un côté,  étroiture, le caillou à l'air de tomber dans un puits étroit mais c'est grand au-dessus,  de l'autre étroiture aussi, je lance un caillou : gros boum !!! 
    Il est là le P19 ! Et il a l'air balèze avec du zef s'il vous plaît ! Bon j'ai plus de corde et j'ai un rendez-vous ... 
   Cette grotte ( qui est en fait un aven ) décidément  nous donne du fil à retordre. "

Le départ en hauteur masqué par une coulée.

Au sommet de l'escalade le pertuis donnant accès... 
... à un petit puits. 
En bas du ressaut glissant le méandre et ses deux chatières.
     Aujourd'hui lestés de mon nouveau mini perfo et de suffisamment de corde, nous nous retrouvons rapidement devant les deux étroitures, impatients de voir ce puits. Mais il faut d'abord passer les chatières d'accès. Celle de gauche est plutôt sévère et il faut se déséquiper entièrement pour la franchir.

Oula ! mais c'est pas large ici...
... il vaut mieux tout enlever.
 Ca s'élargit derrière et l'on se retrouve au dessus d'un méandre impénétrable, en continuant au dessus, on débouche sur un soutirage lui aussi impénétrable : la suite n'est pas par là !



     Ré-équipement et plongée dans l'étroiture opposée, beaucoup plus large. Ressaut et méandre s'ouvrant sur un puits.

Le ressaut au dessus du puits.

 Il y a un spit au départ de la verticale que j'arrive à doubler avec un gros Nat.


A l'étage en dessous le sommet de l'escalade au mât.
Le début est étroit mais dès le plein vide atteint, grosse déception : je reconnais sous mes pieds le sommet de la cheminée escaladée au mât il y a trois semaines. Les nerfs ! 
     En tout cas nous comprenons mieux la présence de ce courant d'air.
     Nous repartons alors vers la grande salle et le puits étroit où la corde était trop courte la dernière fois. Aujourd'hui, avec une quarante ça devrait suffire... Le départ est toujours aussi rasqueux. A mi-puits, un spit bienvenu permet de réduire un peu les frottements. Quelques mètres plus bas, j'aperçois, avant d'atterrir, le mousqueton planté dans la boue découvert la dernière fois. La sortie du puits est toujours aussi fastitieuse et le bloqueur de pied se révèle bien utile.

Mousqueton repéré, jonction effectuée...
 Deuxième bouclage réalisé comme le laissait d'ailleurs supposer les derniers reports topo.             
     Dommage que la remontée de ce puits soit si pénible, car c'eût été un accès rapide, surtout sans boue, au ruisseau temporaire du fond.      
     Après avoir déséquipé le puits et la petite escalade d'accès, nous décidons de rejoindre la grande salle en passant par dessus le gros plancher stalagmitique. Et là, nouvelle surprise avec la découverte d'un départ latéral bien planqué débouchant sur un nouveau puits et une galerie en face. Il y a bien un spit pour installer une main courante, malheureusement ce dernier est bien bouché et malgré un bon récurage il sera impossible d'y fixer la vis jusqu'au fond. Doublé par un gros Nat, ça suffira néanmoins pour passer au dessus du puits.

La main courante olé-olé au dessus du puits. 
     En face la galerie concrétionnée se poursuit sur une dizaine de mètres par un méandre étroit qui bute sur un soutirage impénétrable. De retour en arrière, je découvre un second spit plus rassurant et un vieux piton et m'apprête à descendre le puits, mais Thierry qui m'a rejoint en topotant aperçoit au fond une protubérance particulière qui lui rappelle quelque chose... Il retourne alors au départ de l'étroiture avant le toboggan glaiseux de l'escalade au mât et voit passer devant son nez les paquets de boue sèche que je lui balance d'en haut... Troisième bouclage de la journée et fin des opérations pour cette après-midi.   
     Normalement, hormis l'aval du fond, il ne nous resterait plus qu'une dernière lucarne à aller voir. Cette dernière a déjà été atteinte par nos prédécesseurs comme en témoignent quelques plaquettes fixées par des grands clous ( si, si ! ) plantés dans la calcite...

La "grande" salle, point de départ des divers réseaux.

Ca avance doucement... mais sûrement.
                                                                                         Thierry, Pat

   

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