mardi 23 septembre 2025

été 2025

résurgence de la Calade

Michel D. & F., Thierry

Surtout en juin et en août, nous avons poursuivi les travaux au fond de cette cavité étroite mais prometteuse, profitant du temps sec.

La galerie terminale offre malheureusement un passage boueux et calcité rendant la désobsruction pénible.

Derrière, le fond semble ne pas offrir d'issue...pourtant la résonance est là !
 

En fait, sur le côté, un boyau impénétrable s'ouvre à 180°.

A 2 m, la suite paraît verticale et surtout plus vaste ; il est temps car le stockage devient épineux !

Le boyau nécessite un élargissement jusqu'au bout.

La sortie du boyau est délicate, faute de prise de pieds adéquate.

S'ensuit une cheminée concrétionnée pénétrable sans être bien vaste où le courant d'air descend.

Le sommet est même franchement étroit 7 m plus haut !

La suite, difficile à photographier même en ôtant le casque, ne paraît pas large.
La poursuite des travaux semble ardue même si on bénéficie d'un peu de volume de stockage dans la cheminée ; de toute façon, il faut attendre les pluies cévenoles automnales pour savoir si l'empilement de blocs un peu partout au fond tient la crue.
L'ensemble Faille verte, OM, Volume intérieur est à 200 m et 20 m en dénivelée...
Thierry

lundi 1 septembre 2025

 Dimanche 31 août

Perte des Trois Petits Cochons ( Montréal )

Rémy, Jérôme, Kim, Pat.

     Cette cavité a été explorée par Rémy et ses collègues du C.S.Joyeuse en mars 1998 après désobstruction de l'entrée. Ils butent alors sur un siphon à - 19 m et à 372 m de l'entrée. Trop étroit, ce dernier ne pourra pas être franchi malgré deux tentatives ( S.Kleyman puis P. Bigeard ).

     En 2003, Judi et Rémy lèvent la topo puis le trou retombe dans l'oubli.


Topographie extraite de Tubes N°23 / 2002. Bulletin du CDS 07.


     Seuls une petite escalade et l'affluent des Sirènes n'ont pas été forcés ce qui titille Rémy qui nous en parle depuis longtemps. Ce seront les objectifs des trois petits cochons et du grand méchant loup constituant notre équipe d'aujourd'hui.

     Sachant qu'il faudra se tremper, nous nous équipons tous, dès l'entrée, d'une fine néoprène.

    Les crues ont apporté une multitude de branches qui obstruent la perte et nous ne sommes pas sûr de pouvoir passer.

     Finalement c'est sans difficulté que nous pourrons rejoindre la galerie basse après la descente de trois petits ressauts. 

     Il nous faut ensuite ramper dans le sable et franchir quelques passages bas. Mais très vite sensation de fatigue et essoufflement nous alertent de la présence de CO2 nous obligeant à ralentir le rythme et à faire de longues poses. Comme un gros nigaud, j'ai oublié d'emporter mon détecteur et nos estimations oscillent entre 2 et 3% ( plus près de 3 à mon avis... )

Belle section de galerie corrodée. On peut observer sur les banquettes les lits de chailles brunâtres.

       La motivation en prend un coup et nous nous trainons malgré tout, avec vigilance, vers le fond. A mi-parcours, nous laissons notre kit désob au départ de l'affluent des Sirènes et poursuivons vers le siphon. La taille de la galerie s'agrandit se transformant en un haut méandre où nous avons l'impression de respirer un peu mieux.


     Aujourd'hui le débit de l'actif est insignifiant et Rémy constate l'apport de grandes quantités de sable depuis sa dernière incursion il y a plus de vingt ans. Le sol au niveau du siphon terminal est remonté de plusieurs mètres ne laissant dorénavant qu'un étroit boyau noyé. 

Ce qu'il reste du départ du siphon terminal après son comblement partiel par le sable.

     Demi tour et escalade au passage du petit départ en hauteur qui se révèlera impénétrable et peu engageant. 

     Nous rejoignons ensuite le départ de l'affluent des Sirènes qui commence par un passage bas ensablé donnant immédiatement sur un laminoir noyé.

Le départ sableux de l'affluent en rive droite de la galerie.

      Après avoir enlevé un peu de sable, Jérôme s'y engage tête première et fait machine arrière peu convaincu ( la suite lui donnera raison ). La voûte s'abaisse ne laissant qu'un passage décimétrique où le CO2 est bien présent. Je m'y faufile prudemment à mon tour mais sur le dos et les pieds devant. 


    J'arrive tout doucement à gagner quelques mètres le nez au plafond mais après un virage à droite ça ne passe plus du tout.

    Le rendez vous avec les sirènes ne sera pas pour aujourd'hui...

Dommage... Il me semble entendre un doux chant qui nous appelle.

     Nous plions bagages et remontons vers la surface en observant ça et là tout un tas de bestioles qui feraient le bonheur de nos amis bio-spéléos. 

Beau spécimen de sangsue qui a pris le gant de Rémy en affection.
     Rythme tout doux pour le retour. Nous retrouvons dehors un soleil radieux et un taux d'oxygène plus humain dont nous nous gonflerons les poumons avec délectation.

                                                                             Pat 

mercredi 27 août 2025

mardi 26 & mercredi 27 août

grotte des Grillons, aven du Dahut et RB1

Michel F., Régis, Thierry

Dans la foulée de la Vieille, Michel décide de nous amener à la grotte des Grillons pour déceler un éventuel courant d'air ; j'en profite pour mesurer le taux de Co2 dans cette méga-désob du club 2022/2023. 

Quasi-galerie unique de 80 m aux trois-quarts désobstruée au moins en partie, la grotte réclame le minimum de matos.





Le taux reste stable autour de 1%.

De cette coulée descend un petit courant d'air ; pourtant en haut impossible de déterminer une quelconque provenance !

Michel fouille le moindre interstice.

Michel arbore une nouvelle teinture de cheveux très élégante...

Retour sous un temps lourd ; un passage à la résurgence de la Frontale montrera que le niveau d'eau n'a pas bougé d'un iota.

Le lendemain matin direction le RB 41 en cours d'exploration stoppée par un taux rédhibitoire de gaz le 02 août alors que le 30 juin tout allait bien ; il s'agit de voir si la situation a évolué depuis. Je descends le petit orifice, accès le plus commode, rien à signaler ; je franchis le passage bas sous les blocs pour accéder à la base du ressaut de la seconde entrée sans même atteindre l'étroiture désobstruée à 6 m en face et là...

A 3.96 %, je décide de remonter de suite sans tenter plus loin l'aventure.

Nous décidons ensuite de descendre le détecteur au bout de ma cordelette pour tester le ressaut de la 2ème entrée ; à - 2 c'est déjà la cata ! 
Nul doute que le franchissement de l'étroiture, accès à la grande diaclase ferait courir un risque mortel ; nous décidons d'ôter le bout de corde pour ne tenter personne même si le trou est très difficile à trouver. Dans l'orifice le plus accessible, un panneau annonce la couleur ! Direction le RB1 désormais, autre désob d'anthologie...
Le trou souffle ; rien à signaler à l'entrée avec un taux très faible.

Même constat au sommet et à la base du ressaut d'accès à la galerie principale.

Au fond, le fameux entonnoir bâché.

Au départ du boyau en cours de creusement, le taux reste faible.

La crue a entièrement rebouché le ressaut où se situe la perte colorée qui file au Bourbouillet. Le moral en a pris un coup !

Par contre, dans l'entonnoir, le taux s'envole à 2.38 % seulement trois mètres sous le passage de la galerie !
Décidément, ce petit détecteur est une sacrée assurance-vie par le climat qui court ! Merci encore à Bastien pour son travail d'orfèvre...
Thierry

mardi 26 août 2025

lundi 25 août

grotte de la Vieille

Thierry

 L'idée est de prendre des relevés de Co2 dans la cavité désamorcée, ce qui n'a jamais été fait, malgré une certaine gêne ressentie dans la galerie Montbazillac.

Le début de la zone désamorcée montre une absence de traces cette année ; en 2024, la cavité ne passait pas à ma connaissance...

Le détecteur atteste de la présence encore supportable de gaz.


Si la VM1 est vide, la VM3 conserve toujours de l'eau résiduelle suintant de la grosse galerie.

La galerie Montbazillac donne une idée du potentiel du massif.

Le taux reste stable.


L'extraordinaire toboggan de sable qui mène au collecteur...visible sur 2 m !

L'accès au collecteur, qu'on entend bien, se fait à mi-hauteur dans une étroiture agrandie précédant un ressaut vertical.


C'est au sommet de la remontée à + 10 que le taux est le plus élevé mais encore gérable.

Au-delà commence l'enfer...de boue toujours en cours de désobstruction depuis 1995 !

Une dernière crue a fait remonter une langue de boue sur la calcite ! A ce niveau, il reste 10 m sur les 1100 du trou hors d'eau !


J'aperçois au sommet de la seconde escalade une feuille que je ramasse ; pourtant personne n'est venu avant moi cette année. Un peu plus haut, plusieurs papillons morts ! Mystère car 90 m de plateau nous surplombent ?

Retour sans problème au bout d'une heure de balade.
Thierry