jeudi 7 août 2025

mardi 05 août

forêt de la Loubière

Cyrile, Gillou, Lionel, Michel F., Pat, Régis, Thierry

Il s'agit aujourd'hui de descendre une série de scialets repérés dans une zone assez concentrée après une prospection solitaire il y a une quinzaine de jours. Régis et moi prenons au passage Lionel puis nous nous arrêtons au camp du club à St Martin en Vercors pour enrôler le reste de la troupe. Avec ce nombre, on devrait pouvoir descendre quelques-uns de ces scialets au bénéfice de l'inventaire et pourquoi pas déceler une suite ?

Cyrile ouvre le bal dans LOU 104...suivi de Michel.
 

A proximité s'ouvrent deux scialets (LOU 103) sans suite vus par Gillou et Régis.

En fouinant autour, Pat déniche deux orifices : un P7 et LOU 105a

Bel orifice d'une dizaine de mètres...que je descends , bientôt rejoint par Lionel et Pat.


Un ressaut étroit se présente mais qui bute sur une obstruction de terre et blocs.

 Après que Cyrile et Michel aient descendu LOU 102, beau puits sans issue, c'est le regroupement général sur le scialet du Gros Fayard (LOU 99).

LOU 102.

Pendant que Pat se prépare au grand saut (!), Michel lui concocte une déviation de derrière les fagots.

Je le rejoint car il y a peut-être une suite.

Un ressaut permet de jonctionner avec une autre entrée au bas de laquelle, un couloir pentu donne dans une petite salle sans suite.

Une pause s'impose avant de reprendre les hostilités ; la proximité de forestiers limite aussi notre champ d'investigation : LOU 100 & 101 ne sont pas accessibles.
Encore au fond de LOU 99, un appel désespéré de Pat : il vient de faire choir son portable dans l'éboulis ! Heureusement pas à court d'idée, il le récupérera avec une branche en forme de fourche...
 Nous prospectons ensuite une zone quasi stérile avant d'aller voir le scialet du Chevreuil mort repéré sur le chemin de l'aller.
Le puits est très vaste et paraît plus profond que les prédécesseurs ; Pat prépare la descente.

Pat sent une odeur suspecte dès la mi-puits : effectivement, un pauvre chevreuil s'est écrasé au fond !


Pendant que Michel le rejoint, l'équipe de surface assure la sécurité.

Le puits s'avèrera malheureusement sans suite et clôturera la journée.
Une bonne dizaine de scialets descendus sans 1ère espérée ; néanmoins on avance dans la connaissance du massif avec 108 cavités inventoriées.
Thierry

vendredi 1 août 2025

jeudi 31 juillet 

grotte du G6

 Michel F., Pat, Thierry

Préparées par Judi puis modifiées et conditionnées pour une plus grande facilité de transport par Pat, nous sommes trois à remplir un objectif ambitieux aujourd'hui : équiper la cavité de sondes reefnet à quatre endroits différents. Nous entrons dans le trou un peu après 8h en prévoyant une progression de sénateurs pour éviter la surchauffe et quelques relevés de Co2 pour anticiper quelque fatigue supplémentaire. Les relevés indiqueront un maximum de 1.98 jusqu'aux Abeilles de Troyes , puis le taux s'abaisse à 1.10...

Après avoir posé les différentes sondes aux endroits adéquats, nous commençons par le fond mais l'accès au S2 nécessite de laisser une partie du matos au carrefour des Boulettes plus sympathique pour faire une pause casse-croûte.

Pendant que Michel et Pat fixent la première sonde au pseudo-S2 (relié par Pat au S3 15 jours plus tôt), je réalise la topo de la galerie sup. des Boulettes jamais faite.

Le niveau a encore baissé de 15 cms par rapport à notre dernier passage.

La vaste galerie des Boulettes reste un peu mystérieuse quant au contexte, mes deux camarades étant une dizaine de mètres sous moi, car je les entends bien ; elle bute sur une grosse coulée de calcite bouchant toute suite jusqu'au plafond mais, en grattant la boue d'une petite lucarne, je parviens à dégager un espace remontant. Sans outils adéquats, à revoir ! L'autre côté pose aussi question car si de suite un orifice rejoint la galerie sous-jacente du S1, en face on ne voit pas si la galerie se termine ou se poursuit en raison d'un virage. Une traversée s'imposera...

Pour éviter de se mouiller et récupérer la sonde du S1 assez facilement, nous décidons de la placer à l'entrée.

Pendant que Pat fixe le matériel, la galerie qui se poursuit sur la gauche, peu attirante au 1er abord, attire encore mon attention.

En s'allongeant bien au fond, on perçoit une résonnance et un courant d'air soufflant, Michel confirmant mes dires ; nul doute qu'une désob s'impose car le remplissage argileux n'a pas bouché complètement le fond. D'ailleurs un écoulement temporaire semble en être issu.

Pat a maintenant terminé son travail ; c'est le temps de la pause bien mérité !

Pat a décidé de placer un flotteur au siphon temporaire des Graviers pour élucider le sens d'écoulement. Car si on a déjà vu l'eau s'écouler du siphon aux Abeilles de Troyes en petite (très petite !) crue, la logique au vu de la topo et la montagne de graviers au sommet de la pente imposeraient un sens inverse vers la zone noyée.

On discute de l'emplacement ; je le propose un peu décalé pour éviter que l'écoulement de décharge visible au sol ne ramène la bouteille vers le bas.

J'ai bien peur que la bouteille ne finisse écrasée par la pression car ici tout se noie mais qui ne tente rien n'a rien !

Aux Abeilles de Troyes, le niveau est historiquement bas, le puissant courant d'air qui souffle amène une bonne partie du Co2 !

Ici aussi la sonde doit être facilement récupérable donc on évite le bain intégral.

Le passage bas est largement plus ouvert que lorsque nous l'avions franchi, l'eau n'arrivant qu'au cou ; revoir le terminus me semble très tentant avant toute pluie mais Pat ne partage pas mon envie de désob car le terminus n'est pas engageant. Pourtant, un tel courant d'air ne se rencontre pas souvent en Ardèche  ! Michel parvient à réamorcer le tuyau qui permettra peut-être d'accélérer la baisse du bassin (un sous-écoulement se perçoit en profondeur).

Retour à la base des grosse galeries pour désormais s'attaquer au mini-Peyrejal de 80 m de long, ce qui n'a jamais été fait après une telle virée.

Si au moins la boue n'est plus présente, le parcours reste tortueux et physique, surtout après 6 h passées dans le trou !

On ne peut aller jusqu'au bout car le passage au-dessus du siphon est délicat il est surmonté d'une cheminée sans doute à l'origine du courant d'air descendant.

En extrême étiage, le siphon est remplacé par un petit écoulement ; nous sommes pourtant près de 7 m sous la rivière subaérienne !

Cette fois le contrat est rempli ! 
Notre sortie au bout de 7h d'efforts maculés de boue doit impressionner les baigneurs ! Nous éviterons le bain dans la rivière...
Thierry

mardi 22 juillet 2025

13 & 27mai, 03, 10 et 22 juillet

grotte du RAID

Michel D. & F., Pat, Thierry

Dans un soutirage de la salle Solène au Raid, juste à l'aplomb de l'escalade de Gilles qui avait permis d'atteindre son sommet, nous avions débuté une désobstruction qui semblait déboucher dans un puits relativement profond. De temps en temps, les cailloux arrivaient dans de l'eau ; la position étant stratégique et à l'écart de l'axe du collecteur, nous avons repris en une paire de sorties l'ouverture de ce pertuis.

Le parcours est assez court puisque 3/4 h suffisent avec un kit pour rallier la salle Solène.

Le chantier demande de l'organisation même si nous sommes à notre aise dans ce recoin de la salle.

Le passage oppose des planchers stalagmitiques successifs mélangés à de la boue sableuse et quelques blocs ; bref, pas le plus commode à déblayer...

Nous parvenons à ouvrir un orifice sous le remplissage par une étroiture verticale.

Nous butons alors, à l'orée d'un puits, sur un resserrement entre deux coulées ; le passage pourrait être forcé mais nous préférons l'aménager pour un accès plus "confort".
Ce 22 juillet, nous revenons renforcés par la venue de Pat, malgré -disons- une soi-disant panne de réveil (mes élèves utilisaient la même excuse pour se dédouaner !) provoquant un retard à l'allumage ayant eu le don d'énerver le patriarche ... Et quand le patriarche s'énerve, faut pas la ramener ! Nous montons donc à trois à l'aube sur la colline pour éviter la chaleur mais Pat, pris d'un profond remord, arrivera presqu'en même temps que nous à la salle Solène !
 
C'est parti pour la 1ère ; j'équipe le puits, harnaché comme d'habitude comme un sapin de Noël.

La 1ère partie est en toboggan raide et concrétionné, plutôt sympa.

La seconde, verticale, montre des parois enduites, témoignage de mise en charge.

On aboutit dans une petite salle aux multiples recoins et au sol très argileux.

Mais au Raid, même dans les pires recoins, le concrétionnement s'invite ("la Poire").

Les différents départs sont vite inventoriés ; une suite serait possible en grattant le sol mais nous n'en avons aucune envie !

Les remplissages argileux sont encore humides par endroits ; l'eau n'est pas partie depuis longtemps.

Nous remontons en déséquipant complètement le site.
Petite déception, donc, que nous n'ayons pas trouvé un accès plus rapide au collecteur ; il va donc falloir l'exploration de celui-ci ce qui exige une certaine préparation. Effectivement à l'aval, on circule à la nage dans un vaste canyon avec plus de 10 m de profondeur de flotte et un courant d'air puissant quand le désamorçage est effectif. Pour l'instant, nous ne sommes arrêtés que par la nécessité d'amener perfo et agrès car la suite de 20 m de hauteur par un mètre de large impose l'installation d'une main courante.
Thierry

dimanche 13 juillet 2025

Mercredi 9, jeudi 10, vendredi 11 juillet

Réseau de la Pierre St Martin 

Traversée Tête Sauvage / La Verna (Pyrénées Atlantiques )

Christophe LONGIN, Jérôme JOURET, Rémi HELCK ( S.C. Aubenas ), Richard, Brice.

Épopée Souterraine : Tête Sauvage > Salle de la Verna

Jour 1 :
 
L’Appel de l’Aventure (et des pâtes au pesto).

Le 9 juillet, midi pile, ça s’active chez Jérôme. Le T5 se transforme en fourgon de l’extrême : tentes, néoprènes, cordes, bouffe à foison. À bord, le trio infernal : Christophe L. alias K1, Jérôme J. alias JJ, et Rémy H., alias “j’ai-froid-même-en-juillet”.
Objectif : la Pierre Saint-Martin.
Trajet : 7h30 de route, ambiance sauna sur bitume. K1 et JJ alternent au volant sous un soleil qui aurait fait fondre un névé. Petite frayeur près de Pau, un accident pile 100m devant — on passe à côté de la tuile, timing serré mais intact.

     À l’arrivée, au camping d’Ibarra, Richard le Breton nous attend déjà. Il a débarqué depuis Rennes, motivé par une mystérieuse annonce de l’ARSIP. On monte les tentes en mode pit-stop, pendant que JJ sabre les bouteilles comme si c’était déjà l’après-spéléo. On se briefe la traversée, on mange, et Brice, pote de Chris, nous rejoint plus tard, ambiance frontale et arrivée discrète depuis Lourdes.
 
Jour 2 :

Entrée dans les entrailles.

6h00 : le réveil pique comme une stalagmite sous le pied nu. Petit déj express, on file direction la piste du tunnel EDF. Le T5 reste au parking du bas, nous grimpons ensuite dans le 4x4 de Richard et Christelle pour une montée musclée jusqu’à la station de ski. Ambiance lever de soleil et caillasse lunaire : les pistes ont été massacrées par des engins plus bruts que l’équipe.

     L’entrée de la Tête Sauvage est atteinte à la fraîche. Là, débat existentiel : full néoprène ou combi chic & choc ? Chacun choisit sa tenue de gala pour descendre dans le ventre de la terre.



     8h30 : le premier rappel est lancé. Brice et Christophe ouvrent le bal, puis Rémy prend la suite jusqu’à une lucarne malicieusement planquée derrière les échelles de perroquets. L’enchaînement est fluide, les cordes tombent pile poil, Chris et JJ ferment la marche en déséquipant comme des ninjas.


     À midi pile, le groupe débarque à la base du P96. Rémy grelotte, Richard surchauffe ! Pause ravito : JJ cuisine les pastas-pesto, pendant que Chris s’enfile des pastas-vomito… qui feront rapidement demi-tour lors du passage frigorifiant du Soupirail. Score : Soupirail 1 – Estomac 0.

     13h30 : arrivée à la rivière. Enchaînement des salles mythiques : Cosyns, Perrette, puis quelques obstacles à corde et le Grand Canyon façon étiage, plus sec qu’un Mojito sans citron.
 

     La suite ? Une épopée de chaos et de corniches.
On poursuit par la Galerie des Marmites, la Grande Corniche, et la Diaclase Hidalga. Puis vient le plat de résistance : chaos de blocs géants et acrobaties improvisées.
Arrive enfin le Tunnel du Vent, alias le sèche-cheveux de l’enfer inversé. Courant d’air à décorner les isards. Tout le monde ferme sa combi. Bonne surprise : on a pied quasi tout du long. Pas de trempage de menton cette fois, la vengeance est douce !
Le président JJ tranche : on pousse encore 30 minutes pour sécher les néoprènes. Spot tranquille, goûter, thé chaud, et changement pour des fringues sèches — moral à la hausse, mais guibolles au bord du craquage.


Finale – La lumière au bout du tunnel.

     La longue traversée commence. Salles monumentales, blocs traîtres, sacs lourds. Les jambes râlent, les chevilles crient, mais l’objectif est en vue.
22h00 : les caillebotis de la salle de la Verna brillent sous nos frontales. Le tunnel final nous propulse dehors avec un vent dans le dos, façon scène de victoire hollywoodienne.
Dehors, le soleil se couche en applaudissant. On se congratule, on respire, on savoure.
Retour au camping, dodo mérité. Pas de ronflement, juste du coma réparateur.

Jour 3 :

Retour à la civilisation (ou presque).

Retour sur la route, version longue durée : bouchons à Narbonne, Montpellier, Nîmes… Bonus week-end fête nationale ! Heureusement, mission spéciale : escale à Toulouse pour représenter le Domaine Jouret chez Les Assoiffés. Une tournée de bons plats bien méritée.

Épilogue :

     Bilan : une traversée mythique, de la sueur, du froid, des vomis, des néoprènes et des rires. La prochaine ? Encore plus loin, plus long, et peut-être avec plus de fous dans l’équipe…
 
                                                                                                       Rem