mardi 19 août 2025

lundi 18 août

grotte du BRIDOUIR N°1

Didier (Boulon), Thierry

Ce lundi, plutôt que de faire visiter le G6 à Boulon, au parcours pas très sympathique, je privilégie le Bridouir dont le niveau a été vérifié la veille par Michel F. et Régis : ça passe même si c'est juste (2024 avait été une année blanche avec un été instable)! Nous ne sommes que deux, certains n'aimant apparemment pas l'eau (on a pu vérifier à l'apéro !).

 

La préparation demande une certaine organisation pour franchir la voûte mouillante et parcourir la grotte ; un haut de néoprène devrait juste suffire.

Je déploie l'armada avec le Pixar cave, redoutable esquif spécialisé en la matière mais ni le kit, ni le casque ne passeront posés dessus !
 


Le passage ne pose finalement pas trop de problèmes même si l'on n'a pas pied sur une courte portion ; Boulon installe une cordelette de sécurité au cas où...

L'équipement ne paraît pas avoir trop souffert...

Le siphon de 60 m, obstacle récurrent.

On rejoint l'actif permanent après le S2 à sec.

Les formes toujours esthétiques de la cavité.

La corde du shunt du S3 a été coincée par la crue dans des lames mais n'a pas trop souffert.

Le détecteur de Co2 est à 0.7 %, nous rassurant pour la suite.

La remontée du shunt : nos traces de boue de la désobstruction en cours du laminoir sont toujours présentes, preuve de l'inactivité du passage.

La sortie du shunt pose quelques problèmes à Boulon en raison de genoux en délicatesse. Côté carrure ça passe partout même si c'est juste !

La galerie supérieure très belle.

Les extraordinaires planchers du Bridouir décapés par l'érosion.

La grande galerie causée par des inclusions marneuses n'a rien de fossile en crue !



Le siphon presque terminal ; le terminus impénétrable derrière est en cours de shuntage. Le Co2 reste à 0.7 %.

Je parviens à faire 40 m de boyau étroit aval dans l'actif mais stoppe sur manque de massette à l'orée d'une cascatelle.
De nombreux travaux sont en cours dans la grotte après une refonte complète de la topographie ; avec des compléments d'exploration et la jonction avec une autre cavité, le développement atteint les 2000 m. Nul doute que nous allons la prolonger mais la météo orageuse de demain annonce malheureusement une fermeture du verrou liquide. Seule solution, refaire un pompage...
Sortie après 4 h de balade.
Thierry

jeudi 7 août 2025

mardi 05 août

forêt de la Loubière

Cyrile, Gillou, Lionel, Michel F., Pat, Régis, Thierry

Il s'agit aujourd'hui de descendre une série de scialets repérés dans une zone assez concentrée après une prospection solitaire il y a une quinzaine de jours. Régis et moi prenons au passage Lionel puis nous nous arrêtons au camp du club à St Martin en Vercors pour enrôler le reste de la troupe. Avec ce nombre, on devrait pouvoir descendre quelques-uns de ces scialets au bénéfice de l'inventaire et pourquoi pas déceler une suite ?

Cyrile ouvre le bal dans LOU 104...suivi de Michel.
 

A proximité s'ouvrent deux scialets (LOU 103) sans suite vus par Gillou et Régis.

En fouinant autour, Pat déniche deux orifices : un P7 et LOU 105a

Bel orifice d'une dizaine de mètres...que je descends , bientôt rejoint par Lionel et Pat.


Un ressaut étroit se présente mais qui bute sur une obstruction de terre et blocs.

 Après que Cyrile et Michel aient descendu LOU 102, beau puits sans issue, c'est le regroupement général sur le scialet du Gros Fayard (LOU 99).

LOU 102.

Pendant que Pat se prépare au grand saut (!), Michel lui concocte une déviation de derrière les fagots.

Je le rejoint car il y a peut-être une suite.

Un ressaut permet de jonctionner avec une autre entrée au bas de laquelle, un couloir pentu donne dans une petite salle sans suite.

Une pause s'impose avant de reprendre les hostilités ; la proximité de forestiers limite aussi notre champ d'investigation : LOU 100 & 101 ne sont pas accessibles.
Encore au fond de LOU 99, un appel désespéré de Pat : il vient de faire choir son portable dans l'éboulis ! Heureusement pas à court d'idée, il le récupérera avec une branche en forme de fourche...
 Nous prospectons ensuite une zone quasi stérile avant d'aller voir le scialet du Chevreuil mort repéré sur le chemin de l'aller.
Le puits est très vaste et paraît plus profond que les prédécesseurs ; Pat prépare la descente.

Pat sent une odeur suspecte dès la mi-puits : effectivement, un pauvre chevreuil s'est écrasé au fond !


Pendant que Michel le rejoint, l'équipe de surface assure la sécurité.

Le puits s'avèrera malheureusement sans suite et clôturera la journée.
Une bonne dizaine de scialets descendus sans 1ère espérée ; néanmoins on avance dans la connaissance du massif avec 108 cavités inventoriées.
Thierry

vendredi 1 août 2025

jeudi 31 juillet 

grotte du G6

 Michel F., Pat, Thierry

Préparées par Judi puis modifiées et conditionnées pour une plus grande facilité de transport par Pat, nous sommes trois à remplir un objectif ambitieux aujourd'hui : équiper la cavité de sondes reefnet à quatre endroits différents. Nous entrons dans le trou un peu après 8h en prévoyant une progression de sénateurs pour éviter la surchauffe et quelques relevés de Co2 pour anticiper quelque fatigue supplémentaire. Les relevés indiqueront un maximum de 1.98 jusqu'aux Abeilles de Troyes , puis le taux s'abaisse à 1.10...

Après avoir posé les différentes sondes aux endroits adéquats, nous commençons par le fond mais l'accès au S2 nécessite de laisser une partie du matos au carrefour des Boulettes plus sympathique pour faire une pause casse-croûte.

Pendant que Michel et Pat fixent la première sonde au pseudo-S2 (relié par Pat au S3 15 jours plus tôt), je réalise la topo de la galerie sup. des Boulettes jamais faite.

Le niveau a encore baissé de 15 cms par rapport à notre dernier passage.

La vaste galerie des Boulettes reste un peu mystérieuse quant au contexte, mes deux camarades étant une dizaine de mètres sous moi, car je les entends bien ; elle bute sur une grosse coulée de calcite bouchant toute suite jusqu'au plafond mais, en grattant la boue d'une petite lucarne, je parviens à dégager un espace remontant. Sans outils adéquats, à revoir ! L'autre côté pose aussi question car si de suite un orifice rejoint la galerie sous-jacente du S1, en face on ne voit pas si la galerie se termine ou se poursuit en raison d'un virage. Une traversée s'imposera...

Pour éviter de se mouiller et récupérer la sonde du S1 assez facilement, nous décidons de la placer à l'entrée.

Pendant que Pat fixe le matériel, la galerie qui se poursuit sur la gauche, peu attirante au 1er abord, attire encore mon attention.

En s'allongeant bien au fond, on perçoit une résonnance et un courant d'air soufflant, Michel confirmant mes dires ; nul doute qu'une désob s'impose car le remplissage argileux n'a pas bouché complètement le fond. D'ailleurs un écoulement temporaire semble en être issu.

Pat a maintenant terminé son travail ; c'est le temps de la pause bien mérité !

Pat a décidé de placer un flotteur au siphon temporaire des Graviers pour élucider le sens d'écoulement. Car si on a déjà vu l'eau s'écouler du siphon aux Abeilles de Troyes en petite (très petite !) crue, la logique au vu de la topo et la montagne de graviers au sommet de la pente imposeraient un sens inverse vers la zone noyée.

On discute de l'emplacement ; je le propose un peu décalé pour éviter que l'écoulement de décharge visible au sol ne ramène la bouteille vers le bas.

J'ai bien peur que la bouteille ne finisse écrasée par la pression car ici tout se noie mais qui ne tente rien n'a rien !

Aux Abeilles de Troyes, le niveau est historiquement bas, le puissant courant d'air qui souffle amène une bonne partie du Co2 !

Ici aussi la sonde doit être facilement récupérable donc on évite le bain intégral.

Le passage bas est largement plus ouvert que lorsque nous l'avions franchi, l'eau n'arrivant qu'au cou ; revoir le terminus me semble très tentant avant toute pluie mais Pat ne partage pas mon envie de désob car le terminus n'est pas engageant. Pourtant, un tel courant d'air ne se rencontre pas souvent en Ardèche  ! Michel parvient à réamorcer le tuyau qui permettra peut-être d'accélérer la baisse du bassin (un sous-écoulement se perçoit en profondeur).

Retour à la base des grosse galeries pour désormais s'attaquer au mini-Peyrejal de 80 m de long, ce qui n'a jamais été fait après une telle virée.

Si au moins la boue n'est plus présente, le parcours reste tortueux et physique, surtout après 6 h passées dans le trou !

On ne peut aller jusqu'au bout car le passage au-dessus du siphon est délicat il est surmonté d'une cheminée sans doute à l'origine du courant d'air descendant.

En extrême étiage, le siphon est remplacé par un petit écoulement ; nous sommes pourtant près de 7 m sous la rivière subaérienne !

Cette fois le contrat est rempli ! 
Notre sortie au bout de 7h d'efforts maculés de boue doit impressionner les baigneurs ! Nous éviterons le bain dans la rivière...
Thierry