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lundi 7 juillet 2025

lundi 07 juillet

source de la Frontale

Michel F., Thierry

 Cette source non répertoriée jusqu'à son repérage cet hiver présentait un débit non négligeable lors des pluies fréquentes jusqu'à cet été ; une reconnaissance la semaine dernière a permis de constater non seulement l'arrêt de l'écoulement mais la possibilité de s'introduire sur 2 m jusqu'à un plan d'eau siphonnant. Décision est prise avec Michel de tenter de désamorcer le conduit avec un tuyau.

Michel a soigneusement préparé le dit-tuyau en le remplissant chez lui, chaque extrémité étant bouchée ; la longueur de 25 m devrait amplement suffire...

La dénivelée avec la rivière est faible mais devrait suffire à au moins amorcer une baisse du siphon, s'il n'est nj alimenté par la rivière, ni par le plateau.

Michel met en place son système dans la vasque ; le seuil semblant provoqué par le remblaiement de l'entrée, le siphon est peut-être accidentel.

La température du siphon est à 14.9° soit 10° de moins que la rivière, semblant infirmer une connexion directe entre les deux.

Le système fonctionne, ne reste plus qu'à attendre...
Nous repartons manger et revenons en milieu d'après-midi pour constater que le niveau a baissé d'à peine 1 cm !
Je tente alors une immersion partielle pour appréhender la morphologie du conduit qui se révèle plus profond et plus vaste qu'attendu !


La turbidité et la puissance limitée de la lampe permet de simplement constater que la galerie est amplement pénétrable...
Il faudra donc revenir avec un vrai matériel de pompage, mais c'est une autre organisation qui requiert du monde et du temps.
Thierry

samedi 5 juillet 2025

samedi 05 juillet

 Brame de Pascale

Alain R. (GSBM), Thierry

Ce matin, je suis invité par Alain dans ce trou qu'il a découvert ; si le parcours présente une portion étroite ("méandre des Egyptiens") la cavité oppose surtout des siphons qu'il a soigneusement désamorcés grâce à un système ingénieux. Aujourd'hui, il s'agit d'aller voir le résultat du désamorçage du S3, le courant d'air provenant d'une fissure latérale quand il est en charge.

La cascade de tufs issue du trou est équipée d'une corde.

L'orifice n'est pas étroit et est inactif à l'étiage, sinon la cavité siphonne dès l'entrée !

Suit une jolie galerie tranquille jusqu'au S1.


Malheureusement, le vidage du S3 dans le S2, puis de ce dernier dans le S1 l'a quasi rempli et on ne sait s'il est en phase de montée ou de descente. Seul le courant d'air passe.

Un retour en apnée dans une eau trouble ne nous tentant guère, nous renonçons par prudence ; au moins le système fonctionne mais il faudra revenir...

Le S3 attendra... Nous décidons d'aller jeter un œil dans une cavité voisine que nous connaissons bien.




Si la voûte mouillante est bien désamorcée, le taux de Co2 nous fait rebrousser chemin pas loin du grand siphon ; bien dommage car la grotte est propre et esthétique mais le problème est récurrent ici.
Le retour au Brame est prévu le plus vite possible pour tester ce méandre des Egyptiens. La chaleur dehors commence à s'imposer, surtout habillés en néoprène !
Thierry

dimanche 29 juin 2025

mercredi 25 juin

massif du Dévoluy

Guillaume, Thierry

Retour sur site pour évaluer en profondeur le potentiel des deux cavités reconnues le 19. La montée chargés du matos de verticale n'a pas changé la donne puisque nous parvenons au premier site en moins de deux heures.

Le chourum du Pont d'Arc offre une vue imprenable sur le Nord et l'Est du massif.

 

Nous décidons d'équiper d'abord le petit puits camouflé derrière les strates effondrées.

La descente s'effectue de manière prudente le long d'un empilement instable de blocs...

Malheureusement la suite ne révèle que deux méandres amont certes très ventilés mais...de 10 cms de largeur ! Désobstruer l'aval dans la trémie ne paraît pas raisonnable...

Guillaume commence à ouvrir le petit orifice parallèle ; le puissant courant d'air permet de supporter la chaleur qui s'installe.

Nous repérons un orifice supérieur qui semble alléchant ; nous décidons de l'atteindre avant de finir la désobstruction.

Si l'accès semble débonnaire, nous préférons installer une main courante car un dévissage risquerait d'être fatal. Le petit orifice désobstrué est juste en-dessous.

Malheureusement, le joint de strate se pince vite et aucun zef n'en sort.
Je parviens à pénétrer dans la cavité intermédiaire après l'évacuation d'une dalle ; mais 10 m plus loin débute un méandre haut mais étroit qui nécessiterait un élargissement ponctuel. Nous décidons d'abandonner et, après avoir vu un orifice sans issue à une centaine de mètres , nous redescendons vers la baume de l'Ortiefaille (AD 52).


La remontée de la galerie inter-strate s'avère aisée et, après avoir désobstrué un petit amoncellement de blocs, je m'engage plus loin.

5 m plus loin, la cavité stoppe sur un laminoir impénétrable !
Bilan bien décevant donc, mais la sortie a permis de tester nos capacités de portage car cela faisait longtemps que nous n'avions été exposés à cet effort intense. Et que cet environnement minéral est magique ! Les efforts se porteront désormais sur le Vercors plus proche, plus accessible. Mais on ne sait jamais, lors d'une rando...
Thierry

vendredi 20 juin 2025

jeudi 19 juin

massif du Dévoluy

Guillaume, Thierry 

Retour à d'anciens amours dans ce fabuleux massif qui a occupé le club de 1997 à 2015 avec des pics de présence (camps) et des années plus discrètes ; les résultats furent à la hauteur de nos espérances avec une spéléologie alpine engagée mais si particulière dans cet environnement de calcaires à silex et cette montagne pelée aux orages redoutables ! L'objectif est de retrouver un trou vu au printemps 2016 avec mon fils Julien lors d'une balade sans GPS, ni appareil photo... J'espère que ma mémoire visuelle compensera !

La montée au Lily-Rose se fait en 1h15 à faible charge et s'avère toujours aussi pentue ! Guillaume arrive un peu plus tard, ayant fait un détour par esprit de prospection. Au fond, le pic de Bure.

L'entrée du chourum Lily-Rose est toujours protégée ; belle explo intégrale jusqu'à moins 510 m (voir "Tubes" n°29).

Les crêtes culminent à près de 2300 m. Nous sommes encore loin de l'objectif. Un petit vent nous rafraîchit sympathiquement.

Nous nous séparons temporairement pour optimiser nos chances de découverte et bientôt la pente s'accentue très nettement.

10 ans après il me semble que ce porche, invisible du bas selon où l'on se trouve est le bon ; si la photo écrase le relief, nul doute que la redescente devra être contrôlée.

Je monte sur la croupe voisine et, un peu inquiet, j'appelle Guigui qui ne répond pas ! Je finis enfin par l'entendre répondre sous la falaise sous-jacente. Etant rassuré, je parviens à un petit porche repéré au bout du replat.

L'A.D.51 ne donnera rien et semble non ventilé ; Guillaume surgit de la falaise par un itinéraire prohibé au retour et m'annonce qu'il a trouvé une grotte bien soufflante !

Nous partons ensuite rejoindre l'orifice de l'A.D. 50 repéré en montant. Je reconnais le porche ébouleux atteint avec difficulté en 2016 en raison de névés persistants.

L'entrée forme une arche naturelle et un second orifice crache un courant d'air glacial.

Le proche offre une vue superbe et pourra servir d'abri le cas échéant ; il crache lui aussi un puissant courant d'air à 1.8°c ! Nous sommes à 2086 m ; potentiel aval : 1000 m, amont moins de 150 m.

Au fond, caché derrière un empilement de blocs, le fameux puits.

Ce puits assez vaste de moins de 10 m laisse entrevoir un méandre aval...pénétrable ?

Nous redescendons ensuite voir la fameuse grotte trouvée par Guillaume, elle aussi visible selon un seul angle de vue. Elle s'ouvre 60 m sous la précédente cavité.

Un couloir d'une dizaine de mètres bute sur une paroi.

Mais un conduit remontant dans le pendage canalise tout le courant d'air.

En short, tee-shirt et frontale l'équipement est un peu juste pour le contexte environnemental ; on reviendra très vite avec armes et bagages !

Quitter ce massif en 2015 avait été un crève-cœur ; pourtant, la température glaciale, l'instabilité des parois et le paysage brut de décoffrage n'est pas forcément stimulant. Mais le Dévoluy reste une montagne à part si peu fréquentée ! Reste maintenant à digérer la longue marche d'approche chargé et là il va falloir prendre sur soi...
Thierry

mardi 17 & mercredi 18 juin

résurgence temporaire de la Calade

Michel D. & F., Thierry

Après désobstruction avec les deux Michel mardi, je retourne seul à la Calade en privilégiant l'après-midi pour bénéficier d'un maximum de courant d'air. 

Le déblayage se passe bien mais un gros bloc pose problème.

Je parviens à le caler en bas à droite pour pouvoir le contourner mais il faudra l'éliminer de toute façon !
 

La suite présente sur 2 m une épaisse couche d'argile bien humide dont je parviens à extraire une partie malgré l'absence d'outil adéquat (gant en bas à gauche).

Le fond présente deux départs simplement séparés par des concrétions il faudra revenir pour déblayer ce qui reste de glaise car la roche-mère n'est pas loin.

Si le dessous donne dans une marmite, la suite est en haut et bifurque à droite si bien qu'on ne voit pas (encore) la suite qui résonne un peu et d'où souffle le courant d'air.
La Calade avait au moins le mérite d'être propre...jusqu'à maintenant ! Retour après 2h de travail.
Thierry