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vendredi 20 juin 2025

jeudi 19 juin

massif du Dévoluy

Guillaume, Thierry 

Retour à d'anciens amours dans ce fabuleux massif qui a occupé le club de 1997 à 2015 avec des pics de présence (camps) et des années plus discrètes ; les résultats furent à la hauteur de nos espérances avec une spéléologie alpine engagée mais si particulière dans cet environnement de calcaires à silex et cette montagne pelée aux orages redoutables ! L'objectif est de retrouver un trou vu au printemps 2016 avec mon fils Julien lors d'une balade sans GPS, ni appareil photo... J'espère que ma mémoire visuelle compensera !

La montée au Lily-Rose se fait en 1h15 à faible charge et s'avère toujours aussi pentue ! Guillaume arrive un peu plus tard, ayant fait un détour par esprit de prospection. Au fond, le pic de Bure.

L'entrée du chourum Lily-Rose est toujours protégée ; belle explo intégrale jusqu'à moins 510 m (voir "Tubes" n°29).

Les crêtes culminent à près de 2300 m. Nous sommes encore loin de l'objectif. Un petit vent nous rafraîchit sympathiquement.

Nous nous séparons temporairement pour optimiser nos chances de découverte et bientôt la pente s'accentue très nettement.

10 ans après il me semble que ce porche, invisible du bas selon où l'on se trouve est le bon ; si la photo écrase le relief, nul doute que la redescente devra être contrôlée.

Je monte sur la croupe voisine et, un peu inquiet, j'appelle Guigui qui ne répond pas ! Je finis enfin par l'entendre répondre sous la falaise sous-jacente. Etant rassuré, je parviens à un petit porche repéré au bout du replat.

L'A.D.51 ne donnera rien et semble non ventilé ; Guillaume surgit de la falaise par un itinéraire prohibé au retour et m'annonce qu'il a trouvé une grotte bien soufflante !

Nous partons ensuite rejoindre l'orifice de l'A.D. 50 repéré en montant. Je reconnais le porche ébouleux atteint avec difficulté en 2016 en raison de névés persistants.

L'entrée forme une arche naturelle et un second orifice crache un courant d'air glacial.

Le proche offre une vue superbe et pourra servir d'abri le cas échéant ; il crache lui aussi un puissant courant d'air à 1.8°c ! Nous sommes à 2086 m ; potentiel aval : 1000 m, amont moins de 150 m.

Au fond, caché derrière un empilement de blocs, le fameux puits.

Ce puits assez vaste de moins de 10 m laisse entrevoir un méandre aval...pénétrable ?

Nous redescendons ensuite voir la fameuse grotte trouvée par Guillaume, elle aussi visible selon un seul angle de vue. Elle s'ouvre 60 m sous la précédente cavité.

Un couloir d'une dizaine de mètres bute sur une paroi.

Mais un conduit remontant dans le pendage canalise tout le courant d'air.

En short, tee-shirt et frontale l'équipement est un peu juste pour le contexte environnemental ; on reviendra très vite avec armes et bagages !

Quitter ce massif en 2015 avait été un crève-cœur ; pourtant, la température glaciale, l'instabilité des parois et le paysage brut de décoffrage n'est pas forcément stimulant. Mais le Dévoluy reste une montagne à part si peu fréquentée ! Reste maintenant à digérer la longue marche d'approche chargé et là il va falloir prendre sur soi...
Thierry

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